la-dictature-du-bonheurPar Judith Lussier

Journal Métro

«Les attentes sont particulièrement élevées parmi les membres de notre génération, les millenials. On a une vision hyper idéalisée de ce que devraient être, par exemple, les relations amoureuses. En réalité, il y a des moments extraordinaires, et des moments qui sont un peu plus… meh», dit Marie-Claude Élie-Morin.

Coachs de vie, livres de développement personnel, phrases simplistes sur le pouvoir de l’esprit positif: Marie-Claude Élie-Morin est devenue très critique face à ces recettes miracles lorsque son père, un adepte de ces théories, a succombé à un cancer. Elle en est venue à concevoir notre quête du bonheur, qu’on expose au travail ou sur les réseaux sociaux, comme une véritable dictature. Son essai, La dictature du bonheur, révèle les dessous d’une industrie aussi toxique que lucrative.

Comment en êtes-vous venue à concevoir le bonheur comme une dictature?
Ça faisait longtemps que cette idée d’une industrie du bonheur m’intéressait. J’ai travaillé comme recherchiste pour des émissions qu’on pourrait classer dans la catégorie «croissance personnelle». J’ai baigné là-dedans, et ça me frappait toujours de voir comment le discours était simpliste.