FILE -  This is a Feb. 4, 1945, file photo of from left, British Prime Minister Winston Churchill, U.S. President Franklin Roosevelt and Soviet Premier Josef Stalin as they sit on the patio of Livadia Palace, Yalta, Crimea. Churchill Britain's famous World War II prime minister died fifty years ago on January 24 1965.  (AP Photo/File)/LON105/978483961437/FEB. 4, 1945, FILE PHOTO/1501231359
Cette photo, présente dans tous nos livres d’histoires traitant de la seconde guerre mondiale (malgré le cigare de Churchill et la cigarette de Roosevelt), reste encore aujourd’hui le symbole de l’alliance des grandes puissances contre l’Allemagne nazie.

Par Renaud Février

Nouvel Obs

Dans le cadre de cet article, le journaliste a interrogé une des dernières universitaires staliniennes pur jus. Ce qui donne:

Pour Annie Lacroix-Riz, professeure d’histoire contemporaine à l’université Paris-VII, l’inimitié de Roosevelt envers de Gaulle est aussi intimement liée à la stratégie diplomatique américaine : les Etats-Unis auraient ainsi prévu “d’imposer à la France – comme aux futurs vaincus – un statut de protectorat”, qui “aurait aboli toute souveraineté, y compris le droit de battre monnaie”.

C’est pourquoi, selon elle, Washington se rendit coupable d’une “certaine complaisance” envers Vichy : “ce régime honni aurait, à ses yeux, l’échine plus souple qu’un gouvernement à forte assise populaire”, emmené par de Gaulle. A ce titre, Franklin Roosevelt ne digéra pas la libération des îles de Saint-Pierre-et-Miquelon, le 25 décembre 1941 par trois corvettes de la France Libre de de Gaulle, au mépris d’un accord entre Washington et Vichy. Les Etats-Unis espéraient aussi, en administrant la France, mettre la main sur son empire, riche en matières premières et en bases stratégiques, explique-t-elle.