C’est vrai que le premier contact avec les Québécois est extrêmement facile. Un Québécois qui ne vous connaît pas, part immédiatement du principe que vous êtes quelqu’un de bien, de fréquentable, de respectable et digne de confiance. Ce sont eux qui viennent à vous, tout se fait extrêmement facilement. Le tutoiement arrive à une vitesse phénoménale. En revanche, une fois que la partie tendre a été attaquée, arrive le noyau. Entrer dans la sphère intime est très compliqué. En France c’est le contraire, nous ne nous laissons pas apprivoiser facilement mais toute personne qui passe cette première barrière est immédiatement invité dans notre sphère intime. On dit souvent qu’il est horriblement compliqué de passer le pas de leur porte.

Le Français est comme une noix de coco. Sa coquille est dure, mais il est tendre à l’intérieur. Soit : le Français se méfie et est froid et distant au premier abord. Il met plus de temps à rentrer en contact avec l’autre, mais une fois que la glace est brisée, il offre une amitié fidèle.

Le Québécois est tel un avocat. Il parait tendre à l’extérieur mais son noyau est dur. Le Québécois ouvre grand les bras, mais ne les referme pas si facilement pour engager et maintenir une relation.

Le Petit Journal.