Gray Lady Down: What the Decline and Fall of the New York Times Means for America, by William McGowan (Encounter, 288 pp., $25.95)

Critique de ce livre par Jacob Laksin
 
William McGowan se penche dans son dernier essai sur le déclin d’un des journaux les plus influents des USA, le New York Times. Il cible deux principales raisons à cette chute. La première est le changement de politique au Times dans les années 70, transformant un journal où le mot d’ordre était l’objectivité et l’information en un journal plus évidemment gauchiste et ciblant un plus jeune lectorat par l’ajout de plusieurs “soft news”. Non seulement cela fut un échec, mais ces changements éloignèrent le Times de l’époque où l’éditorialiste en chef Abe Rosenthal décrivait en ces mots l’objectivité légendaire du journal : “Je n’en ai rien à foutre que mes journalistes soient des éléphants, aussi longtemps qu’il ne couvrent pas le cirque !”. La seconde raison indentifiée par McGowan est la lente ascension d’Arthur Sulzberger Jr. au poste influent d’éditeur. Celui-ci amena toute une série de changements qui entachèrent la crédibilité de l’institution qu’est le NYT, notamment par son obsession de jouer le justicier sans se soucier des détails comme la neutralité. Éditoriaux ouvertement gauchistes, traitement d’affaires à travers un prisme racial déformant, Sulzberger voulait changer la “vision prédominante” masculine, hétéro et blanche qu’il avait en horreur. Des nominations douteuses de journalistes se succédèrent. Le nouvel éditeur voulait tracer un “standard moral”, mais il ne réussit qu’à entacher la crédibilité du journal à travers une série de scandales découlant de son obsession pour la diversité et de son côté Don Quichotte.