Les tribulations d’un nazi français au Québec  (Vigile.net)

Résumé de Joël Paradis

.Thierry Savatier porte à notre attention un autre chapitre d’une malheureuse tendance, le broyage des auteurs s’avançant à contre-courant de la pensée générale. Il expose le cas d’Yves Lavertu et de son récent essai, La Découverte, où il traite du cas de Jacques de Bernonville, collabo français condamné à mort par contumace pour crime de guerre. Malgré que plus d’un collaborateur français aient suscité l’indignation et le mépris, le cas de Bernonville touche plus directement le Québec, alors que lors de l’exil du criminel dans notre belle province, un mouvement de défense avait été organisé par les élites canadiennes-françaises de l’époque, à la stupéfaction de la France. La connaissance de son passé n’avait pas démonté les intellectuels, dont entre autres Camille Laurin et Camilien Houde, qui finalement ne furent jamais obligés de se justifier quant à leur défense bec et ongles de ce personnage peu recommandable. Yves Lavertu déclare avoir été victime de tentative d’étouffement de ses recherches par des universitaires et de refus de la presse de publier une lettre ouverte dans laquelle il voulait mettre les choses au clair. À la sortie du livre, les journalistes le passèrent à la trappe et détournèrent l’attention médiatique ailleurs, pendant que de multiples “savants” attaquaient sa crédibilité. Une triste histoire, où les relents d’extrémisme, de sympathies d’extrême droite et d’intégrisme puaient vraisemblablement au nez de trop de gens.