par Myriam Ségal, Le Quotidien

« Pourtant, le gouvernement maintient et autorise le projet éolien de 300 MW encore plus coûteux dans le «Parc» des Laurentides. Hydro achètera là à 11 cents du kWh l’électricité superflue de la multinationale française EDF, installée gratos sur des terres publiques: 20% plus cher que l’électricité des minicentrales. Des actionnaires et un siège social étrangers empocheront des redevances.

En quoi cela vaut-il mieux que le développement d’économies régionales? J’aurais compris un moratoire sur tout achat, en attendant que la demande reprenne. Mais ce «deux poids, deux mesures», me reste en travers de la gorge, comme le discours électoral sur les retombées locales des richesses naturelles.

La ministre explique que l’«on» a choisi de développer une industrie manufacturière dans l’éolien. Qui, «on» ? Autrement dit, un emploi dans l’éolien mériterait une subvention plus élevée qu’un emploi chez nous? On ne parle plus d’économie, mais d’une mortification imposée aux régionaux pour mieux «graisser» une multinationale. »