Robert B. Perreault, Érudit.org
Chercheur indépendant

Résumé 

Manchester au New Hampshire, l’une parmi plusieurs villes industrielles de la Nouvelle-Angleterre qui attira des milliers de Québécois aux XIXe et XXe siècles, possédait une infrastructure d’institutions culturelles et de quartiers résidentiels voués à la sauvegarde de la langue française, de la religion catholique et des traditions franco-américaines, facilitant ainsi l’adaptation des immigrés à la vie de leur nouveau pays. De plus, pendant plusieurs décennies, le peuple franco-américain a entretenu des liens étroits avec le Québec. Cependant, avec le passage du temps, l’érosion de ce portrait idéal de bilinguisme et de biculturalisme s’est fait sentir à travers la Nouvelle-Angleterre, y compris dans les villes jadis « les plus françaises » comme Manchester. En outre, la Révolution tranquille au Québec et le mouvement socioculturel des années 1960 aux États-Unis créèrent un décalage encore plus important entre les Québécois et les Franco-Américains. À Manchester, il reste pourtant aujourd’hui une population francophone et francophile qui lutte pour tâcher de maintenir une présence culturelle vivante au XXIe siècle.