Un événement à ne pas manquer, mercredi le 23 oct.prochain à Montréal :
Hommage à Henri Gagnon, un leader ouvrier à qui nous devons tous beaucoup

À l’occasion du 100e anniversaire de la naissance d’Henri Gagnon, le PCQ et le journal Unité Ouvrière, en collaboration avec le Syndicat des cols bleus de Montréal (section locale 301 du SCFP, affiliée à la FTQ), organiseront un hommage à ce leader ouvrier méconnu, mais à qui nous devons beaucoup.

Cet hommage aura lieu dans les locaux du syndicat, au 9650 rue Papineau (édifice Léo Lebrun), à Montréal, le mercredi 23 octobre, à partir de 19hres.

….

Le Kiosque a publié: Petite histoire des camarades québécois

La crise des francophones

Le Parti a toujours appuyé toutes les invasions d’Ottawa dans les domaines provinciaux, programmes de santé, d’éducation etc. Depuis la fin de la guerre, la section française s’y oppose, convaincue que c’est contraire aux aspirations des Canadiens français. En fait, des vieux de la vieille, Henri Gagnon, Emery Samuel et plusieurs autres veulent une certaine autonomie de la section canadienne-française et aimeraient être consultés avant que le Parti ne prenne une position sur les plans du fédéral. À Toronto, on le prend très mal. La ligne du Parti est toujours la même: la lutte des classes avant la lutte nationale. Lors de la convention provinciale de 1947, la direction les accuse de «nationalisme étroit». Gagnon et Samuel quittent le Parti, entraînant avec eux de 300 à 400 des 700 francophones dont certains étaient dans le Parti depuis qu’Albert Saint-Martin avait été expulsé pour la même raison. C’est une perte irréparable pour le Parti, dont les artères politiques se durcissent de plus en plus.

(…)

En 1951, les communistes sont battus. Ils ne contrôlent plus qu’un seul syndicat important, les United Electrical Workers. De tous leurs organisateurs de choc, Pat Sullivan, Robert Haddow, Jean Paré, etc., il ne reste que Madeleine Parent et Kent Rowley, des héros syndicaux qui ont déjà été emprisonnés pendant une grève sous prétexte de conspiration séditieuse.

En 1952, en plein milieu d’une grève de la Dominion Textile, leur syndicat les expulse. C’est la fin, les militants communistes ont perdu la bataille syndicale. Les rares communistes qui restent comme Léo Lebrun, le président des Cols bleus de Montréal, se font discrets.

Avec ce sens de la mesure qui a fait sa gloire, Jean Lapierre a écrit: «À noter qu’à partir de 1946, et ce, jusqu’en 1953, à travers les États-Unis et le Canada, on assista à l’une des périodes d’obscurantisme la plus noire de notre histoire syndicale.»