Pourquoi-les-garcons-perdent-pied-et-les-filles-se-mettent-en-danger_article_mainLeonard Sax

Ed. Lattès

(Disponible à la Bibliothèque de Westmount)

Diplômé en biologie et nanti d’un doctorat en psychologie, Leonard Sax est médecin généraliste dans une banlieue de Washington. Il s’est documenté, parcourant la planète, visitant des dizaines d’écoles et suivant personnellement des enfants pendant des années, avant de devenir un consultant pédagogique prisé dans le monde anglophone. Il estime que les filles et les garçons demandent chacun une attention particulière.

 

Extraits

“Or, les filles veulent savoir: qu’est-ce qu’être une femme? Les garçons veulent savoir: qu’est-ce qu’être un homme? Les réponses que nous leur offrons puisent dans les généralités de l’indifférenciation. En France, d’après la convention interministérielle pour l’égalité entre les sexes, pour la période 2013-2018, les trois priorités des enseignants sont:

-acquérir et transmettre une culture de l’égalité entre les sexes.

-renforcer l’éducation au respect mutuel et à l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les homes;

-S’engager pour une plus grande miixité des filières de formation et à tous les niveaux d’étude.

 

De bien jolis mots. Mais creux. Plus précisément: hors sujet. Car la question qui occupe les enfants, au premier plan est: Qu’est-ce que devenir un homme véritable signifie? Qu’est-ce que devenir une “vraie” femme veut dire?

En n’offrant aucune réponse aux questions légitimes de nos enfants, nous laissons la société de consommation remplir le vide que nous créons. ls y trouvent des images cléfs en main du ” masculin prêt-à-porter” et du féminin ” prêt-à-porter”, des images irréalistes, fictives, qu’ils ne reconnaissent pas comme des caricatures parce qu’ils n’ont reçu aucune éducation relative au genre, rien d’autre que le principe de ” l’égalité des sexes”.

Diplômé en biologie et nanti d’un doctorat en psychologie, Leonard Sax est médecin généraliste dans une banlieue de Washington. Il s’est documenté, parcourant la planète, visitant des dizaines d’écoles et suivant personnellement des enfants pendant des années, avant de devenir un consultant pédagogique prisé dans le monde anglophone. Il estime que les filles et les garçons demandent chacun une attention particulière.

L’auteur montre qu’apporter une éducation identique dans sa forme aux garçons et aux filles ne suffit pas à apporter l’égalité. Il analyse les causes de la démobilisation des garçons à l’adolescence et des comportements à risque des filles et propose différentes stratégies pour qu’ils puissent aussi aimer le français ou l’histoire géo ou qu’elles se tournent davantage vers les sciences physiques.

 

Le Kiosque a déjà publié de longs extraits de cet auteur

Pourquoi les garçons perdent pied et les filles se mettent en danger

Transmettre est-il plus difficile aujourd’hui, à l’heure où les écrans se multiplient ?

Nos enfants sont confrontés aujourd’hui à des sollicitations très différentes de celles contre lesquelles nos parents nous ont protégés. Lorsque nous étions enfants, le danger était dehors, hors des murs de notre foyer. Si nous étions dans notre chambre à 20 h, ils avaient fait du bon boulot. Aujourd’hui, c’est différent. Que se passe-t-il derrière la porte de la chambre de votre fille après 20 h ? À qui parle-t-elle ? Que trafique-t-elle sur Photoshop ? Pourquoi ? Pendant ce temps là, que fait son frère ? Quels sites consulte-t-il ? Pourquoi n’arrive-t-il pas à sortir de son jeu vidéo avant minuit ?

L’intrusion de l’extérieur dans l’intimité de la famille, parallèlement à la disparition de la notion même d’intimité pour nos adolescents, pose de nouveaux problèmes aux parents qui, eux, n’utilisent pas, la plupart du temps, la technologie comme un terrain de rencontre avec leurs enfants. Ils ne vont jamais sur leur page Facebook « par respect pour leur intimité ». Ils ne jouent pas aux jeux vidéo avec eux, « parce que c’est une perte de temps ». (….)